Face aux menaces croissantes pesant sur la sécurité nationale, les Pays-Bas s’apprêtent à renforcer leur arsenal législatif. Le gouvernement prévoit d’ajouter des technologies stratégiques, telles que l’ntelligence artificielle (IA)et la biotechnologie, à sa loi sur le filtrage des investissements. Objectif : protéger les entreprises néerlandaises et leurs innovations des rachats à risque.
Des technologies au cœur des enjeux sécuritaires
Le ministre de l’Économie, Dirk Beljaarts, a justifié cette décision par une « détérioration rapide de la sécurité internationale ». Ces dernières années, les Pays-Bas ont été ciblés par des cyberattaques, de l’espionnage et des actes de sabotage. Outre l’IA et la biotechnologie, des domaines comme la nanotechnologie, les matériaux avancés ou encore la technologie des capteurs rejoindront la liste des secteurs sensibles à protéger d’ici le second semestre 2025.
Une extension stratégique de la loi de 2023
La loi sur le filtrage des investissements, introduite l’année dernière, oblige déjà les investisseurs étrangers à signaler leurs projets d’acquisition de biens technologiques ou infrastructures critiques. Ces projets peuvent être suspendus pendant plusieurs mois pour évaluation. L’ajout de ces nouvelles technologies témoigne de la volonté des Pays-Bas de se prémunir contre des menaces hybrides et de préserver leur leadership technologique.
Un contexte international tendu
Cette initiative s’inscrit dans un cadre mondial de vigilance accrue, notamment suite aux restrictions imposées par les Pays-Bas sur l’exportation de technologies de semi-conducteurs vers la Chine, sous l’impulsion des États-Unis. Avec cette extension législative, les Pays-Bas ambitionnent de consolider leur souveraineté technologique tout en soutenant l’innovation locale.